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Pourquoi nos séjours sont-ils labellisés

Enfants qui participent à l'élaboration du repas

Enfants qui participent à l'élaboration du repas

C'est la première fois cette année que nous nous engageons dans ce dispositif, nous vous expliquons pourquoi.


Publié le 25/04/2024
Actualisé le 21/10/2024
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Le label « colos apprenantes » a été lancé en 2020 par le ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse. Dans un contexte où le système éducatif avait été perturbé par la pandémie, l’ambition première était de permettre à des jeunes – notamment des jeunes venant de milieux sociaux défavorisés, de zones rurales et de quartiers dits prioritaires – de rattraper pendant l’été une partie du retard scolaire accumulé pendant l’année en facilitant leur départ dans les colos labellisées. 

Refusant de reléguer nos séjours au rang de béquille du système scolaire, et voulant absolument conserver notre indépendance quant aux contenus pédagogiques proposés, nous avions décidé de ne pas participer à ce dispositif. Nous restons en accord avec les raisons qui avaient, à l’époque, motivé ce choix. Aujourd’hui, l’évolution de notre contexte et le bilan des premières années d’expérimentation des colos apprenantes nous poussent néanmoins à nuancer notre positionnement.

 

L’évolution de notre positionnement

C’est en discutant avec des organismes partenaires qui nous ont fait un retour rassurant de leur expérience des colos apprenantes que nous avons remis ce sujet à l’ordre du jour. En pratique, le dispositif consiste avant tout en une aide financière de la part de l’Etat à destination des jeunes qui rencontrent des freins au départ en colo. Le label « colos apprenantes » cible les séjours auxquels ces jeunes peuvent s’inscrire en bénéficiant de cette aide.

Si les organismes doivent respecter certaines exigences pour pouvoir acquérir le label, il apparaît qu’ils restent indépendants quant au fonctionnement et au contenu de leurs séjours. C’est bien à cette condition que nous avons envisagé de revoir notre positionnement.

Parmi les critères du cahier des charges à respecter, on trouve notamment la participation des jeunes à la construction de la colo, la mixité du public accueilli et le caractère inclusif du séjour, ou encore la qualification des anims et la qualité de l’encadrement : autant de critères qui font partie de notre projet associatif depuis ses débuts. Le cahier des charges demande aussi de s’inscrire au titre d’une ou de plusieurs « dominantes » éducatives, parmi lesquelles nous avons choisi la dominante « citoyenneté et vie civique » et « développement durable et transition écologique ». Il nous a également été demandé de préciser les compétences développées par les enfants sur nos séjours. Voici celles que nous avons identifiées : S’exprimer dans un groupe, exprimer ses besoins et ses envies ; Être à l’écoute des autres, de leurs besoins et de leurs envies ; Prendre part à des décisions collectives ; Participer aux tâches collectives ; Proposer des activités au groupe ; S’investir dans un projet et Se sensibiliser aux enjeux environnementaux. Il s’est donc agit, pour accéder au label, de renseigner et de formaliser des ambitions qui étaient déjà les nôtres, sans avoir à les transformer.

L’enjeu pour Wakanga : favoriser la mixité socio-géographique de nos publics

Si nous avons décidé de nous lancer dans ce dispositif, c’est avant tout pour favoriser une plus grande mixité sur nos séjours. Car nous faisons le constat depuis plusieurs années que nous peinons malgré nos efforts à atteindre notamment les personnes issues de la classe moyenne et celles vivant en zones rurales. C’est donc vers ces jeunes que nous souhaitons en priorité diriger les aides reçues grâce au label « colos apprenantes », par exemple en établissant des partenariats avec des petites communes rurales. Nous espérons ainsi permettre à de nouveaux publics d’accéder à nos séjours. Nous prêterons attention au bilan de cette première expérimentation pour décider ou non de la reconduire l’année prochaine.

Enfin, si nous nous réjouissons des initiatives de l’Etat pour soutenir le départ en colo d’enfants qui s’en trouvent éloignés, nous revendiquons un changement de nom du label « colos apprenantes ». Il reste en effet trop associé à la dimension scolaire de l’apprentissage, et peut entraîner un discrédit de ce qui est fait dans les séjours non labellisés. Les expériences d’éducation populaire sont par essence un terreau fertile à l’apprentissage de toutes celles et ceux qui y participent, et nous ne pensons pas que les colos labellisées soient nécessairement plus ou mieux « apprenantes » que les autres. Nous n’avons heureusement pas attendu l’obtention de ce label pour faire en sorte que nos colos soient des espaces qui permettent à tout le monde, adultes comme enfants, de découvrir, d’apprendre et de grandir !



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