Le projet associatif a pour but de formaliser les valeurs à la base de l’action de l’association Wakanga et de dresser les moyens qu’elle mobilise pour atteindre ses objectifs.
Les constats dressés lors de la précédente version de ce projet associatif s’appuyaient sur un climatde crises sociales et morales.
Cinq ans plus tard, la situation est globalement similaire : certains sujets ont cristallisé des tensions au sein de la société. La question de
la crise du politique - ou comment faire société et donner du pouvoir d’agir à l’ensemble de la population - porte tellement d’enjeux
pour les futures générations qu’on ne peut se permettre de l’ignorer. Nos inquiétudes citées ci-dessus et alimentées par des médias
mettant régulièrement en avant des faits de discriminations nous conduisent à ajouter un nouvel objectif : participer à l’égalité de faits
de tous les êtres humains. Si cette condition n’est pas quotidiennement remplie pour tous et toutes, faire société se révélerait être un
objectif inatteignable. Par ailleurs, alors que de nombreuses familles souffrent d’un pouvoir d’achat qui ne parvient pas à croître et que
la fréquentation des colos est en chute libre, notre volonté de promouvoir les centres de vacances et de favoriser l’accès à tous les
publics semble constituer un axe fort de lutte contre les inégalités.
Du côté des adultes, nous estimons que s’engager dans une organisation locale participe à mieux comprendre et donc potentiellement agir
sur le vivre ensemble. Ainsi, nous souhaitons que l’engagement dans une association puisse être reconnu, favorisé et accompagné.
De la même manière, les tensions et débats autour de la transition écologique perdurent. Nous ne pouvons pas non plus les ignorer.
C’est pourquoi nous réaffirmons l’importance de s’inscrire dans une démarche durable pour nos cinq prochaines années.
Du côté des loisirs, les écrans occupent la majorité du temps libre des jeunes, comme des adultes. Les activités extra-scolaires
semblent alors devoir se préoccuper fortement de la question du lien social. Il s’agit davantage de partager du temps et des activités
avec des personnes, sans passer par l’interface d’un smartphone, d’un ordinateur ou d’une tablette. C’est peut-être aussi pour
cela que la nécessité d’une ouverture sur l’extérieur semble percer notamment par des retours à la nature. En choisissant d’oeuvrer
pour les colos et d’essayer d’élargir nos actions à d’autres temps d’accueils collectifs, Wakanga s’engage à favoriser et sensibiliser
tous les publics à la mise en place d’espaces privilégiés pour créer et faire vivre ce lien entre les jeunes.
Malheureusement, la fréquentation globale des colos est considérablement en baisse depuis plus d’une dizaine d’années. Cela s’explique en partie par une
baisse des subventions aux collectivités et des aides financières aux familles. Aussi, les colos font de moins en moins partie du
débat public. Cela laisse alors la part belle aux organisateurs à but lucratif où les activités prestataires (karting, parapente, équitation…)
fleurissent. Leurs tarifs onéreux excluent rapidement une majeure partie de la population, fragilisant davantage la question du vivre ensemble.
En effet, toutes ne peuvent se permettre l’accès à ces séjours dont les prix sont parfois exorbitants. C’est pourquoi nous nous
fixons comme objectif de favoriser l’accès à tous les publics sur nos colos. S’opposant à ces phénomènes de consommation, notre
priorité reste donc l’organisation de séjours de vacances peu thématisés.
Ces brefs constats, au coeur de nos préoccupations quotidiennes, devraient vous permettre de mieux appréhender ce qui va guider
notre action durant les cinq prochaines années, à savoir les huit objectifs suivants.
Consciente que ses richesses proviennent essentiellement de sa dimension humaine, Wakanga veille année après année à ne pas placer sa croissance économique en objectif principal. Pour cela, l’association tient à conserver son statut associatif qui est le seul en accord avec ses valeurs. La mise en oeuvre et les obligations légales de ce statut permettent un fonctionnement démocratique et participatif ainsi qu’une transparence des décisions du conseil d’administration. L’association veille à ce que son activité permette à l’ensemble des bénévoles de prendre part à son fonctionnement de façon simple et accessible..
Wakanga continuera à organiser des séjours lors des différentes périodes de vacances scolaires en s’adressant aux enfants et adolescents de 4 à 18 ans. Ces séjours seront pour leur majorité le plus généraliste possible de façon à éviter tout phénomène de consommation. Ils seront répartis principalement dans le grand ouest, sauf pour des besoins particuliers (séjour en montagne, à l’étranger...).
Parallèlement à l’organisation de séjours de vacances, Wakanga s’autorise à explorer d’autres types d’accueils collectifs d’enfants. A ces fins, l’association prendra notamment part à un projet de construction de centre de vacances. Si celui-ci voit le jour, des classes de découvertes et un accueil de loisirs pourront être envisagés, dans le respect de la pédagogie de Wakanga.
La promotion des séjours de vacances passe par une communication approfondie via différents canaux comme Internet, les médias, la création de reportage... Mais elle passe également par la reconnaissance et la valorisation de
leur histoire, grâce au site internet Rétro-Colo. Un travail avec les partenaires institutionnels doit être mis en place pour élargir ces actions de communication afin de toucher un plus large public et de rassembler des
ressources plus importantes pour identifier les freins d’accès au départ.
Pour autant, il n’est pas envisageable pour nous d’organiser des séjours en dessous de 7 jours. Même si cela réduirait le coût du séjour pour les familles, les enfants ne pourraient plus s’approprier réellement leurs vacances.
Wakanga doit permettre l’engagement de tous au sein de l’association en garantissant une place à chaque personne qui souhaiterait s’y investir selon ses moyens, ses disponibilités, ses compétences et ses envies.
Afin de favoriser l’implication de nouveaux acteurs, l’association se doit de communiquer et d’informer les différentes personnes gravitant autour d’elle sur les possibilités offertes par la vie associative par les moyens techniques qui semblent les plus appropriés.
Wakanga doit également développer des rencontres entre les différents acteurs de l’association (adhérents, salariés, parents, enfants…) en organisant des temps conviviaux permettant à la fois de participer à la reconnaissance de l’engagement de chacun et de faire naître de nouvelles envies
L’association s’engage à prendre en compte les besoins en terme de formation de ses élus associatifs et de ses salariés. Des formations internes régulières sont organisées pour y répondre via des transfert de compétences. Des formations externes peuvent venir les compléter lorsque cela est nécessaire. Dans ce cas, un soutien financier est possible en partie grâce à des dispositifs de bourses à destination des salariés saisonniers.
Wakanga contribue également à la formation des stagiaires BAFA et BAFD en accueillant certains d’entre eux sur ses séjours de vacances.
Ces différentes actions s’inscrivent dans une démarche de soutien à un statut de volontaire de l’animation, en lieu et place du salariat actuel qui a montré ses limites depuis plusieurs années déjà.
La démarche de mise en réseau de l’association initiée dès sa création doit être poursuivie et amplifiée. Cela devra permettre notamment de disposer d’informations plus claires sur le secteur de l’animation,
de rencontrer des structures confrontées aux mêmes problématiques que les nôtres, ou encore d’organiser des échanges de savoirs.
Le réseau pourra également servir d’appui pour sensibiliser le public aux problématiques majeures des ACM.
Enfin, une plus grande implication auprès des autorités de tutelle doit être recherchée.
L’accès aux activités de l’association ne doit faire l’objet d’aucune discrimination, quelle qu’elle soit. Pour favoriser une plus grande mixité, l’association prend en compte les spécificités de tous les
publics et veille notamment à limiter le coût de ses séjours, tout en conservant ses ambitions éducatives.
Plusieurs dispositifs d’aides financières sont mis en place, qu’il s’agisse de diminuer le coût des activités ou de prendre en charge les frais induits par un investissement dans le fonctionnement associatif.
Pour favoriser le brassage géographique, le rayonnement de l’association doit rester régional voire national et des dispositifs doivent favoriser la participation des publics éloignés.
Des actions réfléchies et adaptées à chaque situation sont menées pour faciliter la participation des personnes en situation de handicap.
Wakanga veillera à conserver son statut associatif qui est le seul en accord avec ses valeurs. C’est également ce statut qui permet la mise en oeuvre d’un fonctionnement démocratique et participatif ainsi
qu’une gestion transparente autour d’un projet commun.
L’ensemble des obligations légales en découlant seront respectées, tout en favorisant au maximum la transparence des instances dirigeantes. Les adhérents pourront donc avoir accès aux relevés de décisions des instances de
l’association, tandis que le public disposera de synthèses annuelles.
Wakanga prend en compte les aspects environnementaux dans son fonctionnement quotidien. Cela passe par exemple par une politique d’achat volontariste visant à favoriser les produits ou services à l’impact limité sur l’environnement.
Vos coordonnées ne sont pas stockées dans une base de données et sont détruites après l'envoi du projet associatif. Vous avez ainsi l'assurance que Wakanga ne vous enverra aucune sollicitation ultérieure et que vos données personnelles ne seront pas partagées, vendues ou louées à des tiers à des fins publicitaires.